Dans le numéro 1220 du bimensuel Okapi paru le 15 avril dernier, on trouve un dossier « odorant » ou plutôt « malodorant » sur le problème des toilettes au collège. Et c’est le cas de le dire car les WC sont très souvent sales, puants quand ils ne sont pas partiellement dégradés !!!
Nous ne savons pas pour vous, mais en ce qui nous concerne, malgré le soin apporté par les agents d’entretien et des travaux récents de rénovation, les toilettes sont un perpétuel champ de bataille. L’article du magazine relate que 1 élève sur 10 regrette que les toilettes de son collège soient très sales. Encore plus « énorme », 1 élève sur 3 avoue ne jamais y aller et 54 % des garçons disent ne pas avoir assez d’intimité car il n’y a pas de séparation entre les urinoirs. C’est perçu comme un vrai problème.
Vous devez vous dire qu’il faudrait tout simplement nettoyer les toilettes 2 fois par jour, mais malheureusement selon les données du CNESCO (Centre National des Études des Systèmes Scolaires) la moitié des toilettes ne sont nettoyées quotidiennement qu’une seule fois par jour. Beaucoup de collégiens se débrouillent pour aller aux toilettes seulement de retour chez eux, après les cours, même s’ ils doivent se retenir longtemps… et que cela peut générer des problèmes de santé.
Outre le manque de propreté, les toilettes peuvent aussi avoir des serrures arrachées et accueillir des personnes qui les utilisent pour autre chose que leurs besoins naturels ! Des gens qui jouent sur leur téléphone, par exemple, ou qui s’amusent à ouvrir la porte quand on est assis-e sur la cuvette… Les sanitaires ne devraient pas être considérés comme un lieu de concertation ni un endroit où les élèves se défoulent en dérangeant les autres… Lesquel-les voudraient juste être tranquilles pour faire ce qu’ils ou elles ont à faire…
Les lecteurs d’Okapi témoignent, à l’image de Maureen, 12 ans, qui avoue : « Le midi, je m’empêche de trop manger ou de boire à la cantine pour éviter d’avoir envie d’aller aux toilettes. » Quant à Alonzo, 12 ans, il raconte : « Au collège, j’y vais mais vraiment quand j’ai trop envie, et juste pour faire pipi. » Et enfin Apolline, 13 ans, qui confie : « Depuis la 6ᵉ, je suis allée au maximum 10 fois aux toilettes au collège. Et pourtant, je suis demi-pensionnaire ! »
Les toilettes sont un lieu de relâchement, pas seulement pour les sphincters ! Il y a aussi des élèves qui aspirent à se retrouver quelques minutes au calme et dans l’intimité. Pas facile pour elles et eux, notamment en hiver ! Chez les garçons, le grand bazar règne tandis que chez les filles, les toilettes sont le prétexte à de longues réunions ou séances de (re)maquillage et autres palabres et crises de rigolade… Contrairement à la cour, les WC ne sont surveillés que de l’extérieur, d’où un sentiment d’impunité pour celles et ceux qui les « squattent » ou pire, les vandalisent. Comment se fait-il que certaines et certains soient capables de se comporter ainsi alors qu’ils ne le font sûrement pas chez eux ! ? Le besoin de transgresser les règles, à l’adolescence, serait-il plus fort que l’envie de satisfaire ses besoins physiologiques ?
En tout cas, génération après génération, avoir encore un tel comportement reste vraiment de la m*** !

